Pause

Pause roupillon une quinzaine de jours. Ca se passe en famille et en Crête. Chers Google et Yahoo et LVMH merci de respecter cette période sainte et de ne rien acheter…
Si SFR le veut bien je passerai quelques photos sur Flicker.

Ciao

MAJ de Crete: finalement SFR veut pas. Pas de connexion internationale pendant une semaine – ma faute- ensuite je decouvre l absence de 3G ou meme de GPRS. Adieu Flicker pour le moment.

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Mes 5 podcasts préférés

A la demande de Didier Durand je réponds à cette chaîne (encore) sur les podcasts préférés. Je suis curieux de voir ce qui remontera en matière de sélection chez les autres, je ne suis pas sûr que les podcasts soient devenus si populaires que ça.
Ma liste est surtout composée de podcasts video, je n’ai jamais vraiment accroché aux podcasts audio. J’allume donc mon iPdod et je trouve :

Arte Radio: le classique des classiques, un son exceptionnel, produit par une équipe de gentils cinglés de radio. Inclassable et étonnant.
LCI Journal du Web + Plein écran : l’émission de mon camarade Cédric Ingrand qui tient largement la route en matière de programme grand public.
– Le club du Net AOL par Karl Zero : l’emission ne semble pas reconduite sur AOL (URL désactivée), dommage. L’occasion de suivre de longs entretiens toujours bien enlevés. Voir ici en attendant.
Loïc Lemeur: ben oui, le blog est devenu un fourre tout assez incohérent, mais les podcasts video sont souvent passionnants, à la mesure des personnages rencontrés.  Plus de mise à jour depuis mi-juin, un problème?
Magazine 8-Fi (Direct 8 ): la meilleure émission high-tech de la télé française, animée par Dominique Delport. Toujours excellente je ne peux pas m’en passer. Disponible en podcast sur le site du partenaire ZDNet (un partenariat toujours actif que j’ai eu l’honneur d’initier il y a deux ans).
CNN Daily : l’occasion d’avoir le matin le dernier journal du soir côté US. Pas d’avis particulier, j’ai longtemps regardé le podcast de MSNBC soir, avant de basculer sur CNN.

Voilà ça fait 6 podcasts mais comme celui de Karl Zera est interrompu…

Je passe la chaîne aux suivants: Joël, Benoit, Jean-PhilippeJeff, Gregoire.
 

Mesure d’audience: Nielsen introduit la durée totale des visites

Alors que le débat sur les critères de mesure d’audience est loin de s’apaiser Nielsen crée l’événement en annoncant que la durée totale des visites devenait un des nouveaux critères principaux retenus pour la mesure d’audience (voir le communiqué de Nielsen//Netratings ici). Le problème est toujours le même: comment s’écarter du débat autour des mesures volumétriques comme les pages vues ou les visiteurs uniques, pour privilégier les critères qualitatifs, représentatifs de l’implication des utilisateurs (le « user engagement »). Pourquoi pas la durée des visites…

Contrairement à ce qu’on a pu dire ici ou il ne s’agit pas de remplacer la mesure des pages vues qui de toute façon n’a jamais été le point fort des mesures par panel mais simplement d’ajouter un indicateur. Il y a une certaine logique dans ce choix, la guerre entre les différents supports medias consiste au fond  à s’approprier l’attention des lecteurs et leur temps de loisir. La mesure du temps est donc le point de convergence de tous les medias: radios, télés, web, papier…

Evidemment tout ceci serait trop simple si la mesure de la durée des visites n’avait pas ses propres limites. Au premier regard le classement des medias s’en trouve bouleversé: Google abandonne quelques places et les réseaux sociaux ou les sites de videos gagnent du terrain. Problème c’est aussi la prime aux applications: les Yahoo, AOL et MSN se retrouvent dopés par l’usage des messengers, par définition souvent ouverts en permanence la journée. Résultat on peut passer d’une durée moyenne des visites de plusieurs heures à quelques dizaines de minutes selon que l’on prend en compte ou non les « applications » (une option activable de l’interface Nielsen). Vous comprenez pourquoi Google et Yahoo ont récemment entrepris d’intégrer les messengers aux pages web personnalisables…

Bref il faudra encore beaucoup de vigilance pour analyser les données issues de cette mesure et en particulier pour comprendre ce qui peut générer des écarts atypiques. Pas très différents des pages vues finalement. Exemple: les 56 pages vues par personne sur Myspace ne sont pas fruit du User Engagement mais d’un design volontairement conçu pour exagérer le volume de pages. Mais d’un autre côté c’est bien parce qu’il y a du « user engagement » que les utilisateurs acceptent de supporter ce cauchemar. Pas simple …

RSS : un impact toujours relatif mais indispensable

Depuis deux ans le RSS est l’objet de toutes les attentions, alors que Feedburner un des principaux services de mesure d’audience du RSS devient gratuit (aussi bien l’analyse technique « pro » que l’hébergement des domaines du client) c’est l’occasion de faire le point sur le sujet. Xiti Monitor a publié quelques chiffres intéressants sur le sujet à partir des données de ses clients.

A retenir:

– Les flux RSS comptent pour 1,8% du total des visites. C’est faible, assez pour faire douter de l’intérêt d’investir. Sachant que ce chiffre doit très probablementêtre surévalué en incluant le trafic généré par les moteurs de recherche qui indexent les liens des articles des flux RSS utilisés sur les sites, blogs et autres espaces éditoriaux (liens qui contiennent le tag Xiti).
– 57% des visites en provenance du RSS ne génèrent qu’une page par visite. C’est LE gros problème du RSS, il encourage un comportement de zapping et l’aller retour vers l’article. En clair le lecteur ne visite pas le site.
– Sur les 43% des visites à partir du RSS générant plus d’une page, la moyenne des pages est de 7,1 contre 8,5 pour les autres sources. 
–  Même problème pour la durée des visites : 5’53 pour le RSS contre 7’19 pour les autres souces.  

Problème: la qualité des visites et l’implication des lecteurs (le « User Engagement ») se mesurent justement par la durée et le nombre de pages ainsi que la fréquence des visites (elle plutôt en faveur du RSS). Paradoxe: le RSS est considéré comme le vecteur de trafic emblématique du Web 2.0 mais il génère des comportements et des visites de mauvaise « qualité ».

Dans ces conditions faut-il promouvoir le RSS?

Hélas oui… Je dis hélas parce que ces données ne facilitent pas la vie de ceux qui ont, comme moi, la charge de la stratégie d’audience mais l’intérêt est aussi réel:

– La souscription à un flux RSS équivaut à un acte d’abonnnement, preuve de l’attachement au média et à sa marque. Paradoxalement se sont les utilisateurs les plus proches de la marque media qui adoptent le RSS pour suivre l’actualité sur une multiplicité de support (personnellement je les utilise aussi sur mon téléphone portable). Pour moi c’est un argument majeur.
– La fréquence des visites est, en théorie, accrue par le RSS en particulier parce qu’il s’agit d’un dispositif d’alerte puissant (effet hélas atténué par la faiblesse des pages vues).
– Les flux RSS sont un dispositif puissant de distribution du contenu en particulier parce qu’ils s’adaptent à différents support et favorisent l’échange (l’effet blog).
– Pour le référencement les flux RSS offrent aux moteurs de recherche une alternative très efficace pour indexer en profondeur les contenus. Très utiles en particulier pour les sites payants (comme Les Echos…).
– Les flux RSS permettent de cibler des usages différents du média et des pôles d’intérêts spécifiques de certains lecteurs que ne peut restituer le rubriquage des sites (suivi thématique, alertes personnalisées, veille etc…). Un atout déterminant pour fidéliser des lecteurs exigeants.

Pour résumer le RSS est un instrument indispensable de fidelisation du noyau dur de son lectorat. Reste à savoir s’il peut dépasser le cadre de cette fraction de lectorat, rien n’est gagné sur ce point. Une piste: les pages personnalisées à la Netvibes, les téléphones.

C’est l’occasion d’indiquer la mise à jour du vénérable Alertinfo le lecteur de flux RSS du Geste qui regroupe les flux de la majorité des titres de presse française. La nouvelle version (téléchargeable gratuitement ici), Alertinfo 2.0, est basée sur le logiciel Feedreader 3.0 (excellente version que j’ai par ailleurs adoptée) et elle permet de sélectionner les sources d’infos avant de télécharger l’application. Pratique pour les débutants.

Note: non je ne commenterai pas les remous actuels autour de Netvibes et du départ de Pierre Chappaz  et Marc Thouvenin, étant moi-même impliqué sur le sujet. Dommage la plupart des commentaires sur le sujet sont pour la majorité à côté de la plaque ou insipides. Un seul a retenu mon attention pour sa tentative d’analyse, toutefois imprécise, c’est ici.