Humour: controverse à la conférence TC50

Video hilarante à voir à propos d’une controverse mineure au sein de la conférence TC50 organisée par Techcrunch (qui rassemble par ailleurs plein d’acteurs intéressants du web 2.0).  Visiblement l’événement s’est ouvert avec, en fond sonore, l’hymne américain devant une partie du public d’origine étrangère plutôt éberluée. Je passe sur certaines réactions acerbes qui n’enlèvent rien à la qualité de la manifestation mais le pompon revient à Lauren Feldman, blogueur au style saignant et controversé,  qui couvre la conférence et résume ce matin la polémique dans la video ci-dessous:

En clair il approuve l’hymne national US (ce qui est inattendu) car – je traduis – « il n’y a qu’aux Etats-Unis qu’on peut foutre autant de pognon dans autant de sociétés qui n’ont pas de revenus, de produits, ou la moindre preuve de succès… God bless America! »

[YOUTUBE=http://www.youtube.com/watch?v=01l-tfN50f4]

Injuste mais tellement bon…

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Mediapart J-1 : la présentation

Ce matin au cinéma MK2 près de la Bibliothèque de France, la présentation officielle de Mediapart.fr avant son lancement demain 16 mars 2008. Déjà près de 3500 abonnés (objectif 25 000 à la fin de l’année), et une équipe de 30 personnes. Avant de publier mes impressions voici trois videos prises durant la session. Dans l’ordre François Bonnet le directeur éditorial qui présente le site (video 1 et 2) et Benoît Thieulin qui explique la mécanique participative (video 3).

> Voir aussi le précédent billet sur Mediapart

L’équipe de Mediapart autour d’Edwy Plenel (cliquer pour agrandir)
L’equipe de Mediapart

Stratégie et choix éditorial par François Bonnet Directeur de la rédaction
 
  

Contenu et interactivité par François Bonnet Directeur de la rédaction 

Le Club: les fonctions de réseau social – par Benoit Thieulin (LaNetscouade.com) 

Bons baisers de San Francisco

Fin d’une petite semaine de boulot à San Francisco. Entre autres choses plusieurs discussions avec Dan Farber, pilier historique de ZDNet.com, récemment nommé à la tête de News.com:
– Quelle différence fais-tu entre blogs et news?
– Il n’y en a pas c’est la même chose…
cnetnetworks-sf.jpgPas besoin d’en rajouter. Je découvre au passage que la rédaction de News.com, le site de référence de l’actu High-tech aux USA (du groupe CNETNetworks pour lequel je travaille) produit déjà plus de blogs que d’articles « traditionnels ». Qu’on se le dise. Plein d’innovations à venir très bientôt mais chuttt…

Petite visite chez Seesmic avec Loïc qui construit patiemment sa communauté d’utilisateurs. Très impressionné par le studio (Loïc m’explique qu’il a été construit bénévolement par un utilisateur de Seesmic, je suis scié mais ça prouve la valeur d’une communauté) et le dispositif video mis en place par Seesmic. Une bière en passant avec l’autre expatrié entrepreneur, Freddy Mini de Netvibes, en plein lancement de la version Ginger.

Ici les discussions tournent pas mal autour de la récession qui n’est déjà plus une hypothèse. Un chauffeur de taxi m’explique que la profession a vu ses revenus baisser de 70% sur les trois derniers mois. Un signe clair même si San Francisco bénéficie d’une pression démographique et économique très favorable qui maintient les prix de l’immobilier. L’année 2008 s’annonce mouvementée, chacun attend les premiers coups.

sanfrancisco-0208.jpg

13eme rue: « Quand l’Internet fait des bulles »

La chaîne 13eme Rue organise un petit buzz sympathique autour de son prochain documentaire « Quand l’Internet fait des bulles » qui retrace l’histoire de la première bulle Internet et l’hystérie de la Neteconomie. Le tout raconté par ses protagonistes avec le ton ironique que permet la distance. La chaîne diffuse librement la première partie sur son site dès maintenant.

Je retrouve avec plaisir certains de ceux que j’ai cotoyés et un peu de l’atmosphère de folie qu’on a peine à imaginer aujourd’hui. On y retrouve à la fois l’époque tranquille des pionniers avec Jean-Michel Billaut qui raconte son atelier, Patrick Robin et Rafi Haladjian premiers fournisseurs d’accès. Sur cette époque j’ai publié ici un peu des archives du magazine Planète Internet (1996-98), pour les nostalgiques. Ensuite la période hystérique de 1999 jusqu’à l’effondrement de la bulle en 2001 avec Pierre Chappaz, Loïc Lemeur, Michel Meyer et Jérémie Berrebi, héros caricatural un peu malgré lui d’une époque où les medias, faut-il le rappeler, ont surtout brillé par leur ineptie moutonnière.

La bande annonce du documentaire.

Comme journaliste j’ai gardé une vision mitigée de cette époque. A la fois le sentiment de vivre un moment historique, celui de la naissance d’une indutrie qui allait bouleverser les fondements de la société. Un sentiment partagé par beaucoup à l’époque (et toujours) et qu’illustre bien Thierry Ehrmann le sulfureux patron d’Artprice. Ses propos sont violents, militants, à la mesure d’une certain esprit de revanche qui anime beaucoup de flibustiers du Net, très conscients du séisme politique qu’ils véhiculent. J’aime assez sa rage pour tout dire. Il nous rappelle que cette video doit se lire aussi comme document politique.

De l’autre côté j’ai enragé d’assister à l’hystérie médiatique, entre suivisme et médiocrité. Oui la presse n’a pas fait son boulot. Beaucoup d’incompréhension au début, de mépris ensuite puis de suivisme irresponsable. La presse n’a jamais su traiter l’internet sérieusement. Dédaigneuse au début, se faisant pigeonner ensuite par incompréhension à la fois de la technologie, des enjeux et des modèles économiques. Elle a été méprisante quand il fallait être passionnée, enthousiaste quand il fallait être critique, aveugle quand il fallait être lucide. L’internet a révélé beaucoup du mal de notre profession, le suivisme. Les années 99-2001 ont été hystériques parce que les medias ont « peopolisé » faute de comprendre et surtout pour la plus basse des raisons: la netéconomie déversait une manne publicitaire qu’il fallait servir. Les questions posées n’étaient jamais les bonnes et parfois je me demande si ça ne recommence pas…

Pour le reste oui ce fut un moment de folie, j’ai moi aussi quelques anecdotes en vrac:

Ce chef d’entreprise qui m’appelle (j’étais rédacteur en chef de ZDNet.fr) pour me demander de le mettre en relation avec le patron de Yahoo France que je connaissais. « Si je fais affaire avec lui vous aurez vos 10% bien entendu » me dit-il. J’explique que je passerai le mot mais sans rétribution.

Cette avocate d’affaire qui appelle au hasard (à cette époque pour débaucher certains contactaient aux petit bonheur les cadres du top des sites internet) pour « monter en deux semaines le staff des sites européens d’un grand service d’enchères en ligne », salaire mirobolant à la clé. Au téléphone il apparut assez vite qu’elle ne connaissait même pas le nom de son interlocuteur. Délirant.

Au sommet de la bulle, une soirée Kelkoo, où j’accompagnais mon patron de l’époque Freddy Mini. Un investisseur cinquantenaire, costume impeccable et la peau noircie par les UV façon Seguela, qui pousse devant nous un ado maigrichon et au visage constellé de boutons d’acnées qui nous dit « je vous présente le futur petit génie des dix prochaines années ». Je me suis dis à ce moment que la fin était proche. Jamais revu l’asperge boutonneuse.

Ce banquier, investisseur réputé, qui m’invite à déjeuner dans un lieu parisien sélect. Horreur, j’oublie le rendez-vous, en pleine canicule de juillet, je suis en chemise hawaïenne défraichie et chaussures de plage. Je cours au lieu du rendez-vous pour me faire refouler par un maître d’hôtel à la mine dégouté. Moment d’humiliation, ma tenue m’interdit l’entrée. Je fais demander le banquier qui a sa table réservée. Impassible il s’installe dans le hall avec ses conseillers et y fait servir les mignardises. Rien n’étonne, c’est l’époque.

Enfin, dans le style inattendu, cette avocate d’affaire (encore!) très mystérieuse qui me demande conseil pour m’asssocier à un projet confidentiel. Rendez-vous pour rencontrer une célébrité à l’identité secrète et qui souhaite investir sur Internet. Nou sommes en 2000 et ça sent déjà le roussi. Je me retrouve comme ça un soir, 14eme arrondissement, au domicile de Marc Jolivet, humoriste écologiste. Avec son frère réalisateur ils souhaitent évaluer l’opportunité de se lancer dans la diffusion video. C’est l’époque où Canal Web brasse beaucoup d’air et d’argent.  Les deux frères sont sympas, passionnés, et veulent être les premiers à ouvrir la voie. Avec l’avocate c’est le malentendu, elle pense qu’impressionné je vais encourager l’investissement. Problème: la video en ligne en 2000 c’est du flan, de l’esbrouffe pour les pigeons et les medias. Je le sais, c’est trop tôt. J’explique aux deux frères devant l’avocate médusée que dans moins de 6 mois la netéconomie sera réduite en cendre. En revanche il y a peut-être un créneau en vendant des programmes directement à un portail FAI. Surtout ne pas prendre en charge les coûts de diffusion. Trop tôt, trop risqué. L’avocate essaye de faire bonne figure, elle voit les millions s’envoler. La soirée finit autour d’une bonne table, on cause politique. Une bonne soirée. Je ne regrette rien, je leur ai dit la vérité. Pour le business on repassera.  

Une dernière pour finir: interview d’un de ces jeunes patrons mythique de la neteconomie. Il me raconte sa vie comme une légende. Je l’écoute, ahuri par le déballage insensé qu’il me sert. Un scénario concocté sur mesure. Problème c’est un mythomane et surtout un fils à papa qui copie ce qu’il a vu aux USA (comme la plupart des pseudos « entrepreneurs innovants » d’ailleurs). Il veut me faire gober sa légende mais je me suis renseigné. Ecoeurement l’article partira au panier. Les hebdos goberont tout et serviront l’histoire. Banal. La chute n’en sera que plus dure. Le public s’étonnera, à raison car il a été mal informé…

> L’internet à enfin son docu. A voir absolument et enregistrer:
 « Quand l’Internet fait des bulles » 13ème rue, le 15 juin à 22h30, un film de Benjamin Rassat.

 « La guerre finale »
Un extrait des rushs du documentaire avec Thierry Ehrmann patron d’Artprice

Ma pomme en videocast au La-blog de l’agence BETC

J’étais à peine moins réveillé que mon camarade Joël . Invité par le La-blog, une sorte de zone expérimentale et de veille technologique de l’agence BETC (Euro RSCG), j’ai répondu à quelques questions devant une webcam. Une règle importante en matière de video sur Internet c’est de faire court et de soigner le montage. Donc j’ai fait long et il n’y a pas de montage. Rien que pour ça, j’ai apprécié…

Ca donne près de trois quarts d’heure de discussions découpées en plusieurs séquences. C’est le concept du La-blog qui publie ensuite chaque jour un épisode. Conformément aux préceptes du Web 2.0 j’assure donc ma propre distribution … Ca donne quatre séquences grosso modo sur les thèmes suivants: techno et presse en ligne, le Web 2.0 et la bulle, pourquoi je blogue, la conf Le Web 3 et la polémique.

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(J’ai aussi dit ce que je pensais de l’étude Ipsos sur les blogs mais visiblement ca n’a pas été retenu, c’est balot…)

> Toutes les videos du La-blog sur Dailymotion
Au passage à voir aussi le blog insolite produit par l’équipe du La-blog.

Préinscription pour la version e-paper des Echos

une_e-paper_small.gifCertains en ont entendu parler au cours des derniers mois. Le quotidien Les Echos (où j’officie) est en passe de proposer un des premiers journaux électroniques au format « e-paper » au monde. Ce sera une réalité d’ici quelques mois… Pour ceux que ça intéresse nous ouvrons la phase de préinscription qui permettra d’informer des prochaines évolutions, d’annoncer la disponibilité du joujou et de le proposer en avant-première. Je ne peux pas en dire beaucoup plus, confidentialité oblige, ce n’est pas un béta test mais une chose est sûre les lecteurs e-paper seront disponibles en quantité limitée, en exclusivité pour Les Echos. (Attention la photo ci-jointe n’est pas contractuelle comme on dit…)

Pour s’inscrire (sans engagement): c’est ici  

Pour être complet le format e-paper dont il est question ici est en fait le « digital paper » c’est à dire une forme d’édition numérique évoluée à consulter sur un lecteur de poche proche du PDA, le e-paper ultime ou « electronic paper » (qui se présente sous la forme d’une feuille plastifiée numérique) fait aussi l’objet d’expérimentation par Les Echos mais sa mise en circulation nécessite encore quelques années de mise au point. On y reviendra.

> Lire aussi les articles sur le projet e-paper des Echos

> Un très bon blog en français de Bruno Rives sur le papier électronique

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Le Web 3: la bulle est lisse mais elle tourne toujours

Ce matin ouverture attendue de la conférence  Le Web 3. Impressionnant avec près 1000 personnes dont près de la moitié de provenance internationale. Accueil très pro malgré les petits ratés du Wifi le matin vite oubliés (j’avais un calepin hehe…) et une organisation qui favorise le réseautage. Normal c’est le vrai intérêt de ces grands messes. Chapeau quand même de parvenir à faire salle pleine avec un public qui paye plein pot alors que les conférences sont retransmises en direct sur le web . Une grande leçon pour les organisateurs d’événement.

Frustrant en revanche l’enchaînement des conférences de 20 minutes chacune surtout quand les intervenants n’ont pas grand chose à dire, c’est le cas des institutionnels et en particulier de Google, représenté par sa directrice marketing Europe, qui a expédié sa prez ppt façon « ouvre-ton-gosier-que-j’y-fourre-mon-maïs-transgénique ». Bien aimé la réaction de Dominique Vidal, MD Europe de Yahoo, qui a répliqué un peu vertement à un VC allemand de la salle qui ironisait sur la situation de Yahoo. En gros il a demandé si les VC était là pour investir sérieusement ou simplement pour parier au grand casino du Web 2.0. Façon de rappeler que si Yahoo a un peu de mal en ce moment en bourse c’est aussi parce qu’il est à peu près le seul à chercher vraiment à monétiser le contenu communautaire (je me trompe peut être mais c’est comme ça que j’ai compris sa réaction). Bien aimé aussi sa franchise sur le contenu utilisateur: « I don’t care content is crap as long as part of the content is good quality » (Je me fous que le contenu soit merdique du moment du moment qu’il y en ait un peu bonne qualité »).

Grand moment tout de même avec la présentation presque hors sujet de Hans Rosling, suédois spécialiste international des questions de santé, sur les tendances du développement humain (voir sa prez spectaculaire ici). En gros le tiers monde n’existe presque plus et l’asie a rattrapé sur de nombreux points les pays de l’OCDE. Je dis hors sujet mais en réalité c’est une approche assez passionnante et originale pour expliquer certains aspects de la mondialisation et une façon de dire qu’une partie beaucoup plus large de la population mondiale qu’on pourrait imaginer est mûre pour l’économie de l’internet. Message reçu même si ça mérite certainement quelques critiques.

On passe rapidement sur la conférence sur la bulle 2.0: les VC s’accordent à ne pas voir de bulle, normal ils sont dedans… J’exagère un peu, tout a déja été dit et pour faire court chacun s’accorde à minimiser l’impact boursier (à juste titre) tout en prédisant la mort de la plupart des acteurs du web 2.0. On regrettera simplement que personne ne s’attarde à expliquer pourquoi et encore moins à s’attarder sur les modèles économiques. De façon générale c’est bien le problème, plus personne ne s’attarde vraiment à expliquer quoi que ce soit. Fallait suivre…

Je passe sur l’étude Ipsos qu’on nous a resservi avec un culot incroyable sans la moindre précaution oratoire. C’est bien la peine d’avoir relévé certaines approximations grossières, là encore circulez y’a rien à voir (ce qui prouve ne passant que la critique via les blogs ne pèse pas lourd).

Je n’ai pu suivre les débat de fin d’apres midi mais visiblement il y a eu de bonnes choses en particulier Bernard Liautaud (Business Object) qui estime qu’il faut donner la priorité à la monétisation du Web 2.0 (« Commencez par embaucher un commercial »), ce qui n’est pas vraiment la tendance du moment plus tournée vers la spéculation. Enfin l’excellent Yossi Vardi (le fondateur d’ICQ) qui trouve le concept de « blog » désormais réducteur et souhaite une approche plus fine de la segmentation des nouveaux medias. J’applaudis des deux mains …

Voilà pour aujourd’hui. Pour suivre les débats: 
Le Web 3 sur Technorati (meilleur que l’année dernière) 
> Le blog d’Adam Tinworth (sans langue de bois, vive les anglais!)
> L’analyse de Shane Richmond du Telegraph.co.uk (sans langue de bois, vive les anglais!  bis)
> Ambiance vue par Laurent Dupin sur ZDNet.fr

Et bien sur les videos sur VPod.tv (très bon boulot, bien meilleur que l’année dernière)

(NOTE: j’ai perdu mon téléphone NOKIA N80 durant les conférences du matin, si quelqu’un l’a trouvé il gagne ma reconnaissance éternelle!)

Yahoo capsule témoin: c’est beau comme du Web 2.0

Un lecteur de ce blog (Clodimedius) me demande mon avis sur le projet de capsule témoin de Yahoo! Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce projet il s’agit d’une sorte de « happening » artistique numérique consistant à reccueillir des centaines de milliers de contributions d’internautes sous forme d’images, de texte, de video, chacune représentant un aspect de nos vies en 2006. Le tout est représenté sous la forme d’une animation interactive assez impressionnante. Le projet donnera lieu à un petit délire sciento-raëlien consistant à projeter les meilleurs clichés sur la pyramide du soleil de Teotihuacan puis vers le trou du cul de la galaxie via un faisceau lumineux. Le tout sera encapsulé et scellé pour être réouvert en 2020 pour la fête des 25 ans de Yahoo, date à laquelle on pourra probablement se rappeller de Yahoo grâce au cache de Google.
 Voilà …

Il faut admettre qu’on a rarement l’occasion de découvrir de tels projets melant le grandiose, l’artistique et le désinteressement sur le web. Jerry Yang explique « « Nous sommes fiers de documenter ce moment de l’histoire afin de souligner la puissance de la communauté en ligne mondiale, et de dresser un portrait de ce que nous sommes en 2006 pour le partager avec les générations à venir ». 

C’est encore son concepteur Jonathan Harris qui en parle le mieux et qualifie le projet de méta-objet numérique: « La capsule témoin est déjà présente dans un document considéré comme la première œuvre littéraire de tous les temps : L’épopée de Gilgamesh, qui décrit entre autres la recherche d’un manuscrit dissimulé dans les murailles de la citadelle d’Uruk. Les pyramides d’Égypte et d’Amérique Centrale sont également des capsules témoins à leur manière puisqu’elles contiennent des reliques et des objets datant de plusieurs milliers d’années. Les ruines de Pompéi, ensevelies sous la cendre pendant plus de 1600 ans, constituent une capsule témoin aussi intacte que dramatique « . Rien que ça.

Le résultat est, je dois dire, magnifique. Mais j’ai un gros défaut, je lis la notice et là ca rigole moins:

« Yahoo! se réserve le droit et a le droit de vendre, de céder sous licence et/ou de publier les droits de publicité, de promotion et de distribution associés à Votre Contenu et Yahoo! a le droit de conserver l’intégralité des revenus générés par la vente ou la concession sous licence desdits droits de publicité, de promotion et de distribution »

et…

Vous conservez la propriété du Contenu que Vous soumettez pour inclusion dans Yahoo! Capsule témoin. Toutefois, en soumettant Votre Contenu à Yahoo!, Vous déclarez accorder à Yahoo! et à ses affiliés les droits et licences énumérés ci-dessous (pour le monde entier, sans limite de temps, sans versement de droits d’auteur, non exclusifs, entièrement concédables et transférables à une tierce partie)

Heureusement que personne ne peut revendiquer de droits sur l’épopée de Gilgamesh, pas vrai? Le Web 2.0 c’est le pied !

Convention e-Commerce Paris: l’obsession du ROI

Un mot pour dire tout le bien que je pense de la Convention e-Commerce qui se tient du 12 au 14 septembre Porte Maillot à Paris. Après un tour rapide aujourd’hui j’y retourne très probablement demain et apres demain: les conférences font salles combles pour ce que j’en ai vu. C’est un spectacle étonnant car ce genre d’événement n’aurait pas forcément attiré autant de monde il y a encore 2 ou 3 ans. Pas de doute la marché est en train d’évoluer très vite et je prédis un raz de marée sur les outils d’analyse d’audience de seconde génération en 2007. 

Le culte du ROI (le retour sur investissement pour les non initiés) bat son plein et je suis littéralement impressionné par les capacités des outils d’analyse, qu’il s’agisse de l’analyse de sites web ou des emailings. Cela aura une conséquence pratique: l’émergence de nouveaux métiers autour de l’analyse, dans toutes les sociétés ayant des activités en ligne. Je suis abonné depuis peu à une liste de diffusion réservée aux spécialistes du « web-analytics » et sur le marché US il n’y a pas une journée sans que circulent plusieurs offres d’emplois sur ce secteur. Des offres à pourvoir dans l’urgence, et c’est un euphémisme. J’espère sincèrement que le phénomène suivra en France d’ici peu. Jeunes diplomés, vous voilà prévenus la demande va exploser…

> Attention tout de même les outils ne font pas tout, a capacité d’absorber et exploiter l’afflux d’informations est un enjeu à ne pas sous estimer (voir la règle des 10/90)
> Rappel sur le nouveau service de Google pour suivre les campagnes de mots clés sur les réseaux concurrents…
> L’agenda des conférences de la Convention e-Commerce

“Snakes on a Plane” le premier navet collaboratif web 2.0

“Snakes on a Plane” ou comment la création collaborative accouche d’un navet. C’est le titre du dernier billet de Laetitia Mailhes sur son Blog des Echos.fr à propos d’un nanar filmé conçu à 100 % pour surfer sur l’effet de buzz. Ca me fait mourir de rire. Ca détend au milieu de mes derniers billets nauséeux… Comme quoi on sait encore s’amuser dans la presse, pas vrai?

Rencontres Médias & Proximité à Biarritz du 24 au 26 août

Certains se rappellent peut être l’université d’été de la communication, et bien désormais le brainstorming de l’été s’appelle les rencontres Médias et Proximité à Biarritz du 24 au 26 aout prochain. J’y serai, en particulier pour intervenir à la conférence du vendredi 25 au matin  « Place et rôle du citoyen dans l’information de proximité : comment les médias l’envisagent-ils dans le processus d’information ? » avec Michel Meyer (pas le millionnaire de Multimania mais le DG de France Bleu), Francis Raux (Télé grenoble) et Carlo Reveli (Agoravox).

> Le programme de la manifestation 
> Les intervenants

Pour ceux qui veulent nous rejoindre, Joël organise un apéro le 24 au soir

Sinon, pour bien se mettre dans le bain, lire l’excellent billet de Benoit Raphaël « Local : le prochain champ de bataille du Net » (d’ailleurs pourquoi il n’est pas invité Benoit? qui sera présent sur place) 

Coupe du monde de foot: la salade des droits de retransmission

L'excellente émission 8-Fi de la chaîne Direct 8 décortique l'effrayant maquis des droits de retransmission sur internet et les mobiles. C'est passionnant, absolument impossible à résumer ici mais on y découvre comment chaque aspect de l'exploitation, je devrais plutôt dire chaque seconde, fait l'objet de savants calculs de coûts. 
Très intéressantes les remarques de Patrick Chêne (Sport365.fr) qui explique la difficulté de de trouver un modèle économique sur la video en ligne dont le succés conduit à des coûts exhorbitants en bande passante. Patrick Chêne annonce qu'il fera payer la consultation de ces videos ou/et réclamera un enregistrement des utilisateurs pour "commercialiser les fichiers de données personnelles".  Quand je dis et redis que l'enregistrement et le profiling est bien un acte de paiement …

Voir le magazine en video en différé sur ZDNet.fr

Avec
– Patrick Chêne, président du groupe Sporever (sport365.fr, football365.fr),
– Bruno Thibaudeau, directeur du développement de Groupe Canal Plus,
– Philippe Gault, directeur de la rédaction de L'Equipe 24/24 (l’équipe.fr, et l’équipeTV),
– Vincent Grynbaum, responsable des nouveaux médias de Sportfive, société de gestion des droits de l’équipe de France de football et de l’UEFA,
– Emmanuel Vacher, directeur du marketing Multimédia d’Orange France.