USA: + 35% des dépenses publicitaires en ligne en 2006

Publication des données du marché publicitaire en ligne US pour l’année 2006 par l’IAB selon des estimations du cabinet PricewaterhouseCoopers: +35% de croissance du CA par rapport à 2005. Comme d’habitude le plus intéressant est la répartition selon les différents formats publicitaires avec toujours une domination des mots clés sponsorisés qui pèsent pas loin du double de la pub à l’affichage (6799M$ contre 3685M$). Toutefois on note une croissance plus rapide de l’affichage (+46%) entre 2005 et 2006  alors que les mots clés ne progressent « que » de 32%.

En M de $ 2006 (Total = $16879M) 2005 (Total = $12542M)
Type de format $ Parts de marché $ Parts de marché
Pub affichage 3685 22,00% 2508 20,00%
Sponsoring 496 3,00% 627 5,00%
Slotting fees 0 0,00% 125 1,00%
Rich Media (dont video) 1192 7,00% 1004 8,00%
Total affichage 5373 32,00% 4264 34,00%
Mots clés 6799 40,00% 5142 41,00%
Petites Annonces 3059 18,00% 2132 17,00%
E-mail 338 2,00% 251 2,00%
Liens marchands (leads) 1310 8,00% 753 6,00%
TOTAL: 16879 100,00% 12542 100,00%

 Source IAB

> Télécharger le rapport complet pour l’année 2006 (pdf)

USA: Nielsen Netratings et Comscore acceptent un audit de leurs méthodes de mesure

L’IAB US l’annonce dans un communiqué, la querelle sur la mesure d’audience qui l’opposait à Comscore et Nielsen Netratings a pris fin. Les parties ont accepté le principe d’un audit de leurs mesures par un cabinet indépendant. Les différences observées entre les données statistiques reccueillies auprès des deux concurrents ainsi que les méthodes de constitution des panels avaient provoqué une crise de confiance et quelques menaces hautes en couleurs.  

Conclusion provisoire mais logique, personne n’ayant vraiment intérêt à discréditer les principaux instruments de mesure d’audience. L’important étant d’arriver à un consensus des différents acteurs du marché sur un certain niveau de fiabilité des mesures et d’en accepter les limites.  De son côté l’IAB s’engage à clarifier les définition des principaux indicateurs (temps de session, pages vues, etc…).

Feedburner racheté par Google

Annoncé par Sam Sethi, confirmé par Techcrunch, le rachat de Feedburner par Google serait conclu pour 100 M$. Franchement il y a comme une lassitude à commenter ces rachats successifs. On ne parlera bientôt plus de Web mais de Googlesphère tant le contrôle de l’ensemble de la chaîne de valeur de l’internet est désormais total. Feedburner n’est pourtant pas un maillon important de cette chaîne (je ne trouve pas d’infos sur sur chiffre d’affaire) mais la société est devenue un des acteurs incontournables pour la distribution des flux RSS.

Feedburner, que j’utilise d’ailleurs depuis près d’un an sur ce blog permet de consulter des statistiques précises sur la consultation des flux RSS, d’en faire la promotion par un tas de petites fonctions évoluées (par exemple intégrer les titres de mes billets dans ma signature d’email). Enfin il permet de les valoriser en y intégrant des liens publicitaires. L’interface est bien faite, l’éditeur choisit les campagnes de pub qu’il souhaite insérer et visualise le CPC proposé. Vraiment très cool et très pratique. Par contre côté perfomance il faut bien admettre que ce n’est pas convaincant. Qu’on en juge: j’ai près de 1000 abonnés (le double sur mes anciens flux WordPress) et je n’ai touché que 1,39 dollars (versés sur Paypal). Les pubs ne sont pas ciblées (en anglais et pour le marché US), les messages sont en fait plus près des liens sponsorisés que de la pub de branding, bref de la performance par toujours haut de gamme, avec des taux de clics souvent médiocres.

Bref rien de révolutionnaire, et la monétisation des flux RSS ne semble pas un pari gagné. En revanche comme intermédiaire de diffusion des flux RSS l’acquisition de feedburner est probablement stratégique pour accompagner la distribution des contenus sur les nouveaux supports comme le téléphone mobile. L’information sur les nouveaux usages, comme toujours, a probablement plus de valeur que la monétisation de court terme.   

MAJ: j’ajoute tout de même un point. Le mariage avec Google permettra de combler un gros manque de Feedburner: l’impossibilité de suivre les performances du flux en aval sur le site de destination. Ce qui de mon point de vue est plus important que de connaître le nombre d’abonnés, chiffre bien peu fiable. Couplé avec Google Analytics l’ensemble de la mesure sera disponible en amont et en aval du flux RSS. Chose déjà possible avec un outil de mesure traditionnel (eStats, Xiti etc…) à condition de combiner le marquage de l’outil avec le flux encapsulé par Feedburner. Tout ça pour dire qu’au fond les capacités de mesure de Feedburner n’ont finalement qu’un intérêt limité, la plupart des outils de mesure pouvant intégrer le même fonctionnalités sans trop de problème.