Les medias de 2028

Peu de temps pour bloguer en ce moment mais pour respecter la règle du Web 2.0 qui veut que les usagers s’autodistribuent me voici en vidéo. Je suis interrogé par des étudiants de l’ESCP-EAP dans le cadre d’une excellente série d’entretiens de professionnels de la profession qui tentent de se projeter dans l’industrie des medias des vingt prochaines années.

Pour tout dire je suis très agréablement surpris par la qualité de ces entretiens menés avec une grande sobriété de style, où chacun prend le temps d’expliquer simplement et tranquillement sa vision ou ses doutes. Surpris aussi de voir à quel point les idées des uns et des autres concordent.

A voir aussi (cliquez sur les images):

> Christophe Agnus du groupe Mondadori (amusant on dit la même chose avec des mots différents)

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> Eric Mettout, L’Express.fr (excellent, beau parcours radio, BD, presse – Si, si Eric il y a des « pure players » qui fonctionnent…)

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> Benoït Raphael, LePost.fr (qui nous refait le coup du paysan des montagnes mais sans accent – coucou Benoît…)

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> Frederic Schlesinger, France Inter

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> Gerard Louvin, Louvin Productions (toujours plein de projets)

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14 réflexions sur “Les medias de 2028

  1. « Surpris aussi de voir à quel point les idées des uns et des autres concordent. »

    Quand on tient des propos d’un tel conformisme, pas étonnant qu’on s’accorde. Les propos que vous tenez sont les mêmes que ceux que Morandini a tenu à propos des journalistes amateurs sur le web, à savoir Morandini et sa clique sont les seuls à faire du journalisme, et le reste c’est pour épater la gallerie.

    Dans votre entretien, vous dites que ce qui existe aujourd’hui n’existait pas il y a dix ans. C’est faux. Le meilleur exemple est DoubleClick. L’étendu de son réseau publicitaire a permis d’exploiter le ciblage via les cookies. D’ailleurs, DoubleClick a poursuit le raisonnement jusqu’au bout enfinissant par racheter la consobase Abacus, et cela a été dénoncé. Mais sur le principe, ce que l’on voit aujourd’hui n’est qu’un dérivé (dans le meilleur des cas) des cookies utilisés à travers les sites pour faire du ciblage. Et donc, pour revenir à vos propos, cela existait il y a dix ans. A votre avis, pourquoi Google veut acheter DoubleClick?

  2. Truismes, lieux communs, idées reçues, La Palice… Heureusement que ce ne sont pas ces gens là qui précisément « décident » de l’avenir des médias !

  3. @Louis : pouvez-vous expliquer ce qui vous choque dans les propos? Truismes peut-être mais justement je trouve qu’on assiste à des témoignages plutôt prudents et réalistes à défaut d’être trés originaux, on n’est pas dans l’ambiance Neteconomie 1.0.

  4. @Stephane: ah non vous n’allez pas me comparer à Morandini ! Quand je dis que ce dont on parle n’existait pas il y a dix ans je parle de la façon de concevoir des sites medias, ce qui est mon métier. C’est un peu caricatural mais c’est surtout pour dire que la réflexion sur le sujet a terriblement évolué et qu’il est difficile de se projeter dans l’avenir (ce que dit autrement Agnus d’ailleurs, qui lui aussi était justement dejà là il y a dix ans).

    Maintenant tout n’a pas été inventé depuis moins de dix ans je vous l’accorde volontiers.
    Quant à Doubleclick je ne vois pas trop en quoi c’est contradictoire avec mes propos. D’ailleurs en matière de ciblage je ne pense pas qu’on parle non plus de la même chose, le ciblage comportemental n’a rien à voir avec ce qu’on pratiquait il y a dix ans (mais on en parlait c’est sûr).
    En entre ce qu’on disait il y a dix ans et ce qu’on faisait réellement à cette époque il y a aussi une bonne marge 😉

    Pour l’anecdote le premier patron de Doubleclick France était l’ex directeur commercial de ZDNet.fr.

  5. @Stephane bis: concernant l’article du Monde Diplo, sachez (et je l’ai écrit) que je partage entièrement l’idée que derrière l’enthousiasme général devant les technologies ce cache une fracture numérique aux conséquences incalculables. Car cette fois ce n’est pas seulement l’éducation qui est en question mais les moyens d’accéder au savoir qui tendent à devenir inaccessibles.
    Bref ne croyez surtout pas que ces préoccupations soient absentes de notre réflexion et pour connaitre assez bien certains des intervenants cités dans mon billet je sais qu’ils partagent aussi ces interrogations.

  6. @ Emmanuel, mea culpa: je parlais évidemment des pure players d’info-géné, qui sont ma partie. On sait depuis Wired, et ça ne date pas d’hier, qu’en matière de culture numérique, en revanche, Internet a déjà tué le papier.

  7. Aucun soucis Eric. Je taquine, le point c’est qu’il n’y a pas le même problème ou la même solution applicable pour l’ensemble des medias. La question d’ailleurs est la meme pour le débat gratuit/payant, le montage a coupé une bonne partie de ce que je disais à savoir que la question critique se posait pour les medias d’infos généralistes mais que le gratuit fonctionnait pour l’info spécialisée.

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  10. Emmanuel,

    Merci pour ce post.

    Je viens d’écouter quelques unes des interviews. C’est vrai qu’il y a ue certaine prudence et un principe de réalité.

    Il y en a une qui me semble très pertinente, c’est celle de de la Villardière qui parle de marques qui deviennent média.
    A écouter en suivant l’url de l’école qui t’a interviewé.
    Best

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